J’avais 20 ans. J’avais connu l’enfer.

Benjamin Silberberg

Genre: Roman

2009

about the book

Ce témoignage émouvant retrace l’histoire de la famille Silberberg dans la tourmente de la Seconde Guerre mondiale. Après l’occupation de la Belgique en Mai 1940, la famillese réfugie en France. En 1942, Benjamin (alors âgé de 18 ans), son père et son frère sont arrêtés par la police de Vichy, emprisonnés à Drancy et déportés à Auschwitz. Benjamin fait la connaissance d’un système inhumain, barbare. Lui seul survit à la “marche de la mort”. Il est libéré par les troupes américaines à Buchenwald. Il lui faut alors se reconstruire une vie dans la normalité…

from the book

J’ai écrit ce livre en mémoire de toutes les victimes de l’enfer nazi.

Survivre à l’enfer demandait autant de chance que de courage.L’Ordre nouveau allemand avait érigé un monde inhumain dont la nature primaire et atroce était de nous briser moralement et physiquement, de nous avilir, de nous enlever notre dignité humaine et notre énergie vitale.Notre seul “crime” était de ne pas appartenir à la race de ces nouveaux seigneurs, les Aryens. Aux yeux de ces détraqués, nous étions des sous-hommes qu’il fallait exterminer. Je pense chaque jour à ceux qui ont connu l’enfer dans les camps de concentration, à ceux qui y ont survécu et surtout aux autres, les moins chanceux, qui malheureusement ont péri dans des conditions inhumaines et défiant tout humanisme.

J’estime qu’aujourd’hui mon devoir est de transmettre mon vécu aux jeunes générations. Que les jeunes réalisent qu’n d’autres temps, il n’y a pas si longtemps, l’impensable s’est effectivement produit. Je me rends  d’école en école pour raconter ce que j’ai connu et vécu. J’espère de tout coeur que la jeunesse d’aujourd’hui réalise que la bête immonde du nazisme est loin d’être morte, qu’il faut rester vigilant et prendre ses responsabilités. Il appartient aux jeunes générations d’empêcher l’Histoire de se répéter et de bâtir un avenir pour une Europe démocratique avec un visage humain et solidaire.

Si ma répulsion va à ceux qui ont fait tout ce mal, elle ne concerne toutefois pas leurs descendants.

J’ai cependant une rancoeur particulière envers les outils qui ont permis la progression du mal: surtout les médias qui ont une lourde responsabilité dans ce qui est arrivé. Qu’ils n’oublient pas que la “liberté de presse et de parole” n’est pas synonyme de droit aux demi-vérités, à la banalisation de la violence (même verbale) ou du “droit” à laisser s’exprimer frustration ou rascisme latent- qu’il s’adresse de manière larvée à un groupe, une ethnie ou à un Etat.

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